Docteur André ESMAEILI HOSSEINABADI, chirurgie dermatologique à Paris 13 et Boulogne-Billancourt

Les tumeurs cutanées sont développées à partir des cellules de la peau ou des annexes de la peau (poils, glandes). Il existe beaucoup de tumeurs différentes qui peuvent être bénignes ou malignes (cancéreuses).

Les lésions bénignes (grains de beauté, lipomes, kystes) peuvent être retirées parce qu'elles sont gênantes, car à l'origine des frottements ou d'irritations, soit pour des raisons purement esthétiques

En cas de lésions "douteuses", un simple examen visuel de la lésion ne pas en affirmer sa nature bénigne ou maligne. Dans ce cas, l'ablation chirurgicale permet d'adresser la lésion pour un examen anatomopathologique qui pourra poser le diagnostic.

Le traitement chirurgical des cancers de la peau (carcinomes baso-cellulaires, ou spino-cellulaires, ou mélanomes) est souvent le seul traitement qui apporte une guérison complète. Dans ce cas, la lésion est enlevée en totalité, mais avec des "berges de sécurité", c'est-à-dire en retirant du tissu sain sur les côtés et en profondeur de la lésion pour éviter tout risque de récidive. Ce qui a été enlevé sera systématiquement adressé pour l'examen anatomopathologique afin de confirmer le diagnostic et de s'assurer que la lésion a pu être retirée en totalité.

Faire disparaître une cicatrice, par la chirurgie ou par un autre moyen (pommades, tatouages, peeling, laser) n'est pas possible. Le but d'une reprise chirurgicale est de remplacer une cicatrice «vicieuse» (présentant une anomalie) par une nouvelle cicatrice moins gênante et plus discrète. Il est recommandé de traiter que les cicatrices stabilisées, au terme de leur évolution naturelle (environ 1 an).

En cas de cicatrice large, décalée, la reprise chirurgicale consiste à l'enlever et la placer dans un sens particulier, selon les lignes de tension de la peau, afin d'obtenir une cicatrice discrète.

Cependant, certaines cicatrices peuvent nécessiter l'association d'autres techniques comme parfois les injections de graisse pour combler une cicatrice creusée ou très adhérente ou l’utilisation de prothèse d’expansion dans le cas des cicatrices très grandes sur le cuir chevelu.

La reconstruction par des lambeaux locaux peut s'avérer parfois indiquée pour la correction d'une cicatrice mal placée, comme dans le cas des certains cancers de la peau.